Rappel anatomique

Si, il suffisait de se contenter de renforcer les ischios, la prévalence des blessures aurait nettement diminuer.
En fonction d’un bilan bien mené, et suite à l’observation de données aussi bien qualitatives que quantitatives, on verra l’émergence d’axes de traitements.

Il est important de comprendre que ces lésions musculaires ne sont pas le simple fait d’une problématique locale, mais bien régionale et qui trouve son origine dans la région centrale (activation corticale).
La notion de coordination intra-musculaire et inter-musculaire est, ici, essentielle. De nombreux auteurs ont mit en avant que, des suites d’une lésion musculaire, des stratégies d’inhibition neuro-musculaires, voir même intra-musculaires s’observent.
En d’autres termes, plusieurs semaines, voir plusieurs mois après des lésions, on constate des patterns d’activation modifiés.

Une des stratégies la plus souvent retrouvée se traduira par, une sur activation de la courte portion du biceps au détriment de la longue portion du biceps.
Ces stratégies de protections aiguës et subaiguës, sont intéressantes pour protéger transitoirement les structures atteintes mais, celles-ci doivent faire l’objet d’une re synchronisation ou d’une optimisation afin de, retrouver une neuro-signature propre ou tout au moins optimisée.

Nous sommes, aujourd’hui, conscients de l’impact et de l’importance des ischios-jambiers et des extenseurs de hanche au sens large lors du sprint. La capacité de produire de la force horizontale dans un timing précis ( fin de phase de swing notamment ) exposent les ischios-jambiers à des contraintes importantes et aux risques de lésions.

Voici un graphique qui met en évidence la relation production de force et longueur de ischios :